Les personnes victimes d’agression sexuelle hésitent souvent à porter plainte, notamment parce que la société et les différents réseaux d’intervention ne répondent pas toujours adéquatement à leurs attentes et à leurs besoins. Elles craignent les réactions négatives de l’entourage et les représailles de leur agresseur. Elles manquent de confiance dans l’efficacité du système judiciaire et constatent généralement l’accès limité à des ressources d’aide et de protection. Elles appréhendent de subir la lenteur et les délais des procédures judiciaires et criminelles et de vivre les difficultés particulières liées à leur rôle de témoin devant la cour. Bien souvent, les victimes sont insatisfaites des peines rendues par les tribunaux, lesquelles ne leur semblent pas toujours refléter la gravité des agressions sexuelles commises.

Il n’est pas nécessaire de porter plainte à la police pour reçevoir de l’aide

Gardez en tête que la démarche de décider ou non de porter plainte peut se faire en respectant votre rythme et votre cheminement. Que l’on choisisse de porter plainte ou non, il est important de demander de l’aide parmi les ressources suggérées.

JE SUIS VICTIME D’AGRESSION SEXUELLE.
QUE FAIRE?

Vous n’êtes pas seuls, vous pouvez briser l’isolement.

Vous trouverez sur ce site une ressource vers laquelle vous tourner :

  • que vous ayez besoin d’une aide immédiate,
  • que vous ayez besoin d’en parler,
  • que vous ayez besoin d’obtenir de l’information.

On peut tous bénéficier d’aide peu importe notre âge, notre culture ou notre religion.

Qu’est-ce que la relation d’aide?

La relation d’aide est basée sur le respect, le non-jugement, l’empathie et un lien de confiance. Différentes approches et méthodes d’intervention peuvent être utilisées par les intervenants, en fonction des besoins de la personne et en fonction de la profession de l’intervenant.
Plusieurs approches et modalités d’intervention peuvent être utilisées, tout dépendant de votre situation et de vos besoins. Il est donc important de poser des questions à l’intervenant ou à l’intervenante afin de bien connaître le type d’aide et l’approche thérapeutique que vous pouvez y recevoir et pour clarifier à quoi vous pouvez vous attendre dans le déroulement de ces rencontres.

PORTER PLAINTE

Il n’y a pas de délai pour porter plainte à la police, ni d’obligation.
POUR PLUS D’INFORMATION concernant les lois et le processus judiciaire en matière d’agression sexuelle, vous pouvez communiquer avec ces trois ressources :

Centre d’aide aux victimes d’actes criminels – CAVAC

Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Vigie

Sûreté du Québec – MRC de Vaudreuil-Soulanges

Dévoiler une agression sexuelle n’est jamais facile

Les obstacles sont nombreux :

  • La peur de représailles de la part de l’agresseur
  • La crainte de réactions négatives de la famille et de l’entourage
    (peur d’être méprisé, blâmé, jugé, de ne pas être cru, etc.)
  • La complexité du système judiciaire
  • La méconnaissance des ressources d’aide
  • La loi du silence dans la famille et dans la société
  • L’incertitude sur l’avantage d’en parler
  • Le sentiment de honte et de culpabilité

La première chose à faire, c’est d’en parler!

Même si ces raisons sont importantes pour vous, la meilleure chose à faire en tout temps est d’en parler à quelqu’un en qui vous avez confiance et qui peut vous aider.


Différentes ressources existent dans notre région. 

Selon le CALACS La Vigie, « il est difficile de dévoiler une agression sexuelle. Ceci peut s’expliquer par le fait que 91% des cas, la femme victime d’agression sexuelle connaît l’agresseur, et, dans 51% des cas, celui-ci est un membre de sa famille. Les nombreux préjugés véhiculés dans la société sont également un frein à la dénonciation, ces préjugés font que les victimes ont peur de la réaction de leur entourage, ont peur de briser la famille. Les victimes ont d’abord et avant tout besoin d’être écoutées et crues et de se faire dire que l’unique responsable est l’agresseur. »

Source : Statistiques 2013-2014, Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Vigie

Une agression à caractère sexuel est un acte criminel qui peut être dénoncé peu importe le temps écoulé depuis les faits

IL N’EST JAMAIS TROP TARD

Dévoiler une agression à caractère sexuel n’est pas une décision facile à prendre. Toutefois, on trouve toujours des personnes qui sauront vous écouter et vous aider. Si ce n’est pas dans votre entourage, vous pouvez vous tourner vers les ressources de votre communauté. 

Certaines personnes victimes d’agression à caractère sexuel attendent plusieurs années, parfois des dizaines, avant de briser le silence et de s’ouvrir à un proche en qui ils ont confiance. Le dévoilement des faits est un processus qui peut être très long et douloureux pour la personne.

Au Code civil (L.Q., 2013, c.8), la loi prévoit un délai de 30 ans lorsqu’un acte causant un préjudice résulte d’une agression à caractère sexuel (…). La loi précise que ce délai de 30 ans débute au moment où une personne prend conscience qu’elle a été victime d’agression à caractère sexuel.

Même après plusieurs années, le dévoilement apporte un mieux-être.

Briser le silence, c’est se donner la chance d’être entendu, d’être compris et d’accéder à de l’aide

IL FAUT QUE ÇA CESSE

Si vous vivez dans un contexte d’agression sexuelle et que vous êtes inquiet pour votre santé et votre sécurité, n’hésitez pas à communiquer avec une des ressources de la région.


En cas d’urgence, communiquer avec le 911 en tout temps.