JE VEUX AIDER QUELQU’UN. QUE FAIRE?

Si une personne adulte de votre entourage est victime d’agression sexuelle, il est possible de l’aider.

D’abord et avant tout, ne la jugez pas. Elle n’a pas à se justifier car elle n’est pas responsable de ce qui lui arrive, peu importe les circonstances entourant l’agression; l’agresseur est le seul responsable.

Demandez-lui ce qu’elle attend de vous, ce que vous pouvez faire pour elle. Surtout ne prenez pas de décision à sa place. Il est primordial que la personne choisisse elle-même ce qui lui convient.

Soyez a l’écoute
de la personne
qui se confie.

Peu importe les besoins émotifs ou physiques de la victime, soyez honnête avec elle sur vos limites à l’aider. Si la personne vous demande de conserver cette confidence sous le secret, il est recommandé de vous adresser à une ressource compétente. Il est possible d’obtenir du soutien sans nommer les personnes impliquées. Dans l’éventualité où vous parvenez difficilement à prendre une distance émotive par rapport au récit de la victime et aux événements vécus, n’hésitez pas à trouver appui auprès de professionnels spécialisés dans l’aide aux victimes d’agression sexuelle.

En consultant et en vous informant, vous faites déjà une différence dans la vie de toutes les victimes. Ne restez pas seul avec vos questions. Appelez une ressource.

Si un de vos proches a commis une agression à caractère sexuel, il existe des ressources spécialisées qui peuvent l’aider à entreprendre une démarche de changement.

Ce qu’il est important de faire avec une personne adulte ayant été agressée et qui se confie

  1. Écouter la personne sans la juger
  2. Croire la personne et sa version des faits même si cela semble impossible
  3. En tout temps, tenir compte des besoins et des émotions de la personne
  4. Valoriser ses forces et son courage d’en parler
  5. Respecter les choix de la personne et son rythme
  6. Rassurer la personne qu’elle n’est pas responsable de l’agression
  7. Encourager la personne à demander de l’aide ou le soutien d’une ressource et dans le cas d’un refus, consulter soi-même une ressource afin de se faire guider

Ce qu’il est déconseillé de faire avec une personne adulte agressée

  1. Minimiser l’importance de l’agression, des sentiments vécus
  2. Aller contre le rythme et les émotions de l’autre
  3. Essayer d’excuser l’agresseur ou de justifier son comportement

Ce qu’il est important de faire avec une personne mineure ayant été agressée et qui se confie

Si vous soupçonnez que votre enfant ou tout autre mineur a subi une agression sexuelle, vous êtes tenu d’en aviser le directeur de la Protection de la jeunesse. La personne qui fournit l’identité de l’enfant et les raisons qui motivent ses soupçons bénéficie d’une totale confidentialité.

Un enfant n’a généralement pas les connaissances nécessaires pour inventer une situation d’agression.

L’enfant, lorsqu’il se confie, doit percevoir dans l’attitude, les propos et le comportement de la personne à qui il s’adresse, que sa souffrance est partagée, qu’il a bien fait de se confier à cette personne et que cette dernière va prendre les moyens nécessaires pour le protéger.

  1. Écouter l’enfant sans le juger.
  2. Croire l’enfant et sa version des faits même si cela semble impossible
  3. En tout temps, tenir compte des besoins et des émotions de l’enfant
  4. Valoriser ses forces et son courage d’en parler
  5. L’encourager à exprimer ses émotions sans poser de questions sur les détails de l’agression, il me dira ce qu’il considère important.
  6. L’enfant ne doit pas être influencé par des questions précises ou des commentaires car il aura à raconter à nouveau son histoire à des professionnels qui possèdent une approche spécialisée
  7. Éviter d’exprimer de la colère ou de la révolte devant lui car l’enfant pourrait se retenir de parler
  8. Dresser un plan de sécurité avec l’enfant et s’assurer qu’il ne soit plus en contact avec l’agresseur
  9. Respecter le rythme des confidences de l’enfant et le rassurer
  10. Rassurer l’enfant qu’il n’est pas responsable de l’agression
  11. Demander l’aide d’une ressource externe pour s’outiller et être en mesure d’accompagner l’enfant
  12. Ne pas lui promettre que vous garderez cette information secrète. Lui expliquer que vous devez aviser le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ)

Je connais une personne ayant commis une agression à caractère sexuel

Si vous connaissez une victime, vous connaissez probablement un agresseur. Ne restez pas seul avec vos questions. Appelez une ressource. Dans bien des cas, les auteurs d’agression sexuelle ont tendance à nier, à minimiser la portée de leurs actes, à se justifier. Si un de vos proches a commis une agression à caractère sexuel, il existe des ressources spécialisées qui peuvent l’aider à entreprendre une démarche de changement.